Pourquoi les peintres portaient-ils un béret?
Petit rappel : nous perdons 20 % de notre chaleur par la tête!
Bonjour, je suis Malivoyage, l’artiste-carnettiste derrière A dos de pinceaux. Je t'emmène dans mes aventures en plein air. Chaque semaine, voyage avec mes carnets et découvre toutes les astuces que j’utilise.
Pourquoi j’ai adopté le béret ?
J’ai adopté le béret, il y a déjà plusieurs décennies : j’ai souvent froid à la tête, le béret a l’avantage de
se plier facilement dans le sac,
de n’être pas fragile,
d’être isolant aussi bien contre le froid, la pluie, et
même thermo-régulateur, donc utile même contre le soleil.
Il est malléable et peut servir de visière contre l’éblouissement.
Pourquoi les peintres en extérieur portaient-ils le béret?
Au Moyen-âge, le béret était une coiffure extrêmement répandue chez tous les travailleurs européens, en France, en Espagne, mais aussi dans le Nord de l’Europe. On en voit dans les toiles de Jérôme Bosch, par exemple. La matière est variable selon la saison (lin, coton pour l’été) mais généralement, il est en laine.
L’usage voulait que l’on ne sorte pas tête nue, le soleil était ardent, les gens avaient l’habitude de s’en prémunir.
A l’époque ils étaient du type plat à tarte (pour le diamètre) comme le béarnais qui se modèle entre 3 doigts pour former un ^ au-dessus du nez pour le fixer en visière). On peut facilement l’utiliser aussi bien contre la pluie que contre le soleil. Cette coiffure était
très modulable,
facile à ranger et
peu fragile.
Et sans doute bon marché.
À la fin du XIXe siècle, l’invention du tube de peinture rend possible la peinture en plein air. Avec un couvre-chef bien entendu. Et c’est le succès !
C’est donc tout naturellement que les peintres en extérieur ont adopté cette coiffure ; dans les guinguettes du bord de Marne, c’était plutôt le canotier, qu’on mettait pour naviguer.
Les impressionnistes, qui sont les premiers peintres français à sortir de leurs ateliers pour étudier la lumière, le popularisent ; les portraitistes caricaturistes de Montmartre le médiatisent. Mais Rembrandt, Picasso, Monet, Cézanne, Matisse, Modigliani le portaient quotidiennement et depuis on associe ce couvre-chef à la créativité, l’indépendance d’esprit, voire une certaine rébellion. Tout moi, quoi!
Une partie de ma collection de bérets
Il fait partie de mes indispensables l’hiver, parmi d’autres équipements pour dessiner malgré le froid.