Oléron, mon carnet de voyage sur l’île 2025
Un week-end à peindre, au soleil et dans le vent le samedi et dans le gris, la bruine et la douceur et la musique le dimanche. Voici l'analyse de mes 4 pages d'Oléron 2025.
Depuis longtemps, je rêve de t’emmener avec moi en voyage sur le dos de mes pinceaux. Voilà un aperçu de ce que je voudrais partager avec toi.
Comme l’année dernière à la même époque1, nous revoilà à Oléron pour le week-end 2: Trombone et VTT, cette année, en raison du très fort coefficient de marée, avec pour thème : les musiques des pays autour de l’Océan Atlantique. Les pinceaux vont chauffer!
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Ma Première Page :
Ma première page sur l’île commence à la fin d’une autre : j’aime faire un lien entre mes pages, donc je ne commence plus forcément le sujet avec une nouvelle page.
Je voulais faire un panoramique horizontal dans la vignette d’aquarelle rose, pour avoir :
Le phare
L’océan
La végétation
MAIS
Le collage au bas de ma page m’appelait pour le coiffer d’un dessin au format vertical.
J’ai donc en valeurs fortes mon format vertical et en couleurs douces et claires l’horizontalité de la végétation, du ciel et de l’océan. Les lignes obliques des coups de feutre pinceau donnent du dynamisme qui reflète vaguement cette journée venteuse.

Le phare de Chassiron est noir et blanc pour le voir de loin sur la mer, et le distinguer de celui de l’île de Ré, toute proche. Sur la photo suivante, on peut apercevoir la côte du continent.
On comprend visuellement l’isolement et la perspective de la fermeture d’une école au nord de l’île signe l’arrêt de mort d’un coin qui ne sera plus dédié qu’aux riches vacanciers et aux investisseurs, faisant fi des habitants à l’année et de leurs enfants.

Ma Deuxième Page :
De l‘autre côté de la page, un long panoramique horizontal occupe quasiment toute la largeur de la double page : dans mon élan, j’ai oublié de laisser les blancs pour les vagues, car la mer moutonnait sauvagement, en ce week-end de grandes marées. Quelques pêcheurs à pied arpentaient les écluses, mais ils étaient trop petits pour figurer sur mon dessin (sauf si je change d’avis).
A l’avance, en plus du kraft, j’ai décidé de coller des morceaux de ce papier à motif bleu, puisque le bleu sera le fil conducteur de mon séjour à Oléron.
Le kraft permet d’utiliser la couleur du papier ou de peindre avec des couleurs plus opaques. J’avais oublié ma gouache blanche, donc j’ai utilisé mon jaune de Naples, très crayeux et opaque, comme base pour la falaise, surmontée d’un conifère (ou peut-être un tamaris) complètement échevelé, déformé par les vents d’ouest.
La bouée jaune signale le Rocher d’Antioche, naufrageur fameux dans la région.


Je voulais absolument que le bleu soit le fil rouge (lol) de mes pages d’Oléron. J’ai trouvé ratée cette aquarelle sur le motif, mais depuis, je l’aime bien. Je comptais l’agrémenter des rainures des planches verticales au crayon de couleur, mais je les trouve bien plus poétiques et nostalgiques comme ça. Presque “trop propres sur elles” sur la photo.

J’aime particulièrement les paysages où le ciel, l’eau, les terres et la végétation s’imbriquent et s’enlacent. Les marais salants sont un sujet de rêve. Je suis mécontente de mon dessin, je le referai, je pense. Peut-être même en série.


Les collages et aplats de couleurs unifient la page.


J’aime créer un lien entre les pages sur un même thème : ici, c’est le bleu, notamment en monochrome (2 feutres d’épaisseurs différentes, pour la villa Lebon).
Ma Troisième Page d’Oléron :

J’ai mixé la technique des taches de couleurs expérimentée à la fin de mon carnet du Maroc grâce à Sylvie Ballester 3et celle des médaillons et détails d’Aurélie de mon voyage à Venise, le bleu étant un fil-rouge de mes pages oléronaises. L’avantage de ces petits médaillons : c’est rapide à dessiner, cela permet de traiter une “collection” (par exemple, au Portugal, j’aurais fait ça pour les cheminées extraordinaires, avec Alain Marc). Et certains ont pu être faits d’après photo au retour pour cause de manque de temps et de météo peu coopérative. Tous ne sont pas réussis4, mais comme c’est un ensemble, “ça passe”.
Le cadre “timbre”, pas très visible à cet endroit, dialogue avec celui de la page suivante ; le monochrome bleu (dessiné d’après photo) pour un château où mon père allait en colonie de vacances (on l’a perdu un bon moment, occupé à reconnaître les lieux et à raconter ses souvenirs à l’aide-soignante de la maison de retraite à côté).
Ma Quatrième Et Dernière Page :

Je prends du plaisir à faire dialoguer et se répondre les pages sur un même lieu ou un même temps (pour la fête de la Morue 2024 sur l’Irlande, un ruban vert liait _sic_ mes pages). Le kraft froissé donne une unité tout au long du carnet.
J’ai aimé choisir des lieux emblématiques ou au contraire un peu secrets à dessiner, mettre en page ces pages de carnets de voyage. J’aimerais beaucoup partager ce plaisir et te le faire connaître :
Ce sont les dernières photos : sur un petit carnet beige
Cette note contient des image de mon week-end à Oléron en 2024
C’est au début de la vidéo.
Mon Fort-Boyard ressemble davantage à l’Arena de Floirac qu’à lui-même (j’ai peut-être “trop” dessiné cette salle de spectacles).
Fascinant d’observer toutes les techniques que tu utilises 😍 J’aime beaucoup le dessin de la maison aux feutres bleus et les petits cabanons colorés ☺️
I love the way your mix collage in your spreads!