Micro-aventure pour tester le matériel
Un festival de cinevoyage, un regroupement de croqueurs et une exposition de carnettistes, rien que ça pour un test! Et l'erreur de débutant que j'ai commise ce jour-là...
Cette newsletter te parviendra alors que je serai sans doute sur le sol marocain. J’ignore si je pourrai matériellement et en matière de temps t’écrire pendant mon séjour.
Enfin, ça, c’était ce qui était prévu, et visiblement, je n’ai pas eu le temps de terminer cet article à temps…
Alors je te raconte ma super journée du 6 avril. J’ai covoituré avec deux copines des Croqueurs Bordelais pour aller à Aiguillon dans le Lot-et-Garonne (France). Et ça, c’est toujours sympa de dessiner à plusieurs, mais ce n’est pas fini.
La météo nous annonçait la journée la plus chaude de la saison, mais en fait le vent était très froid et les températures pas si élevées. J’ai eu froid toute la matinée !
Note à moi-même, prévoir quelles que soient les prévisions des vêtements pour tous les temps. J’avais prévu le chapeau et la crème solaire mais je n’en ai pas eu besoin.!
Micro-aventure :
Une micro aventure?
Généralement on avance que l’invention de la micro-aventure reviendrait à l’aventurier Alastair Humphreys. Après de multiples aventures à travers le monde, l’Anglais aurait décidé de rentrer au Royaume-Uni pour un an avec un but : prouver que l’aventure se trouve n’importe où, parfois tout près de chez soi. La micro-aventure serait donc un concentré d’aventure à portée de main.
La micro-aventure, c’est voyager près de chez soi hors des sentiers battus, pour s’évader du quotidien et se reconnecter avec la nature.
Selon l’aventurier britannique Alastair Humphrey, voici une autre définition de la micro-aventure : “Une aventure en plein air de courte durée et réalisable, pour des « personnes normales ayant une vie réelle”.
Il suffit parfois simplement de casser ses habitudes pour échapper à la routine, se lancer un défi personnel et raviver sa curiosité.
Une échappée dépaysante à deux pas de chez soi, c’est le concept grandissant de la micro-aventure.
Festival cinéma de voyage
Du 2 au 7 avril 2024 s’est déroulée la 11ème Édition des Rencontres Cinévoyageur avec au programme des films en avant-première, la venue d'un réalisateur, une performance de cinéma vivant, une exposition, un atelier manga, un concert de musique.
Si tu veux en savoir plus sur mes tests, pose-moi tes questions en commentaire.
A l’appel de Christian Couteau
Christian Couteau est un croqueur expérimenté et absolument sympathique qui a bourlingué sur le porte-avion français, puis a fait une carrière civile de dessinateur industriel, et aujourd’hui à la retraite il organise des “balades et bonne mine” depuis 10 ans, bientôt 11. Plus “rural sketcher “ qu”urban”, mais très urbain ; c’est un organisateur et animateur humble et efficace, comme cette journée nous l’a montré. Il avait chaleureusement accueilli ma fille d’alors 8 ans lors d’une édition estivale.
Les carnettistes
Le salon du film de voyage était doublé d’une modeste exposition d’une douzaine de carnettistes quasiment tous professionnels, avec de grands noms : je cite la “Dépêche du Midi” :
“Douze carnettistes qui ont créé et édité des carnets de voyage, seront présents le week-end du 6 et 7 avril. Ils exposeront et dédicaceront leurs carnets de 10 h-19 h à la salle des fêtes Louis-Jamet. Parmi ces grands voyageurs qui sont aussi des artistes accomplis on citera : Sylvie Ballester, Sylvie Bargain, Paty Becker, Chantal Darnis, Patrick Galante, Martine Palhol, Sonia Privat, Dominique Sornin, Gaëlle Spath, André Terlizzi, Delphine Zigoni et l’aquarelliste africain, Jonathan Kwegyir Aggrey, qui viendra présenter son ouvrage sur le Ghana”
Sic, Gaëlle est relieuse et pas carnettiste ; déambuler parmi les stands, voir les jolies compositions en 3D de Martine Palhol ; entendre un vieux monsieur trouver "qu”elle dessine bien, la petite”, et la petite de lui répondre “c’est mon métier, monsieur, j’en vis, difficilement, mais j’ai fait 5 ans d’étude pour en vivre, monsieur” à Delphine Zigoni ; entendre Sonia privat et Patrick Gallante pérorer, se délecter de la gentillesse d’Andrée Terlizzi, reprendre contact avec Sylvie Ballester deux semaines avant notre stage carnet de voyage au Maroc, revoir Paty Becker (ça remonte aux années 2009-10, je pense) et lui demander ce qu’elle pense des mini-palettes ultra-compactes et ultra-plates qui me semblent gadget (elle me confirme qu’on peut les recharger, c’est une de mes préventions contre cette invention), retrouver la patte de Sylvie Bargain découverte pendant le confinement ; passer un bon moment au chaud, pour échapper au petit vent froid.
Tests du matériel
La météo avait annoncé la journée la plus chaude de la saison, on n’a pas été déçus : il faisait un froid de canard ; j’avais la crème solaire, le chapeau, l’éventail, le brumisateur, mais qu’est-ce que j’ai eu froid! je n’ai pas voulu m’encombrer avec un vêtement chaud (je ne pensais pas qu’il faisait si froid de hors avant de faire quelques pas et de craindre de rater mon tram si je faisais demi-tour, et en éternelle optimiste, j’imaginais sans aucun doute que la température allait monter au cours de la journée.
La bourde!
Bref : s’équiper pour tous les temps, quelles que soient les prévisions!
Le siège
C’est une des inconnues de mon voyage au Maroc. je m’en passe depuis que j’ai oublié le mien à Toulouse, le cerveau complètement fondu dans la chaleur de l’après-midi. J’ai mon petit tapis de sol, qui me va bien. Est-ce vraiment utile, ce siège, qui m’oblige à mettre un bagage en soute, parce qu’il ne rentre pas dans ma valise cabine?
Critères en notes de bas de page1,2, 3, 4
La palette
J’ai donc modifié ma palette habituelle (pour suivre cette étape, c’est dans cet article) pour intégrer des couleurs qui semblent indispensables au Maroc à Sylvie Ballester. Ça semble efficace pour l’essentiel, j’ai découvert de beaux gris chauds avec un violet et un orange, même si je ne sais pas encore comment l’utiliser, mais surtout, ma Terre d’Ombre Naturelle me manque vraiment trop pour faire mes gris bleus! j’abandonnerai donc le Gris de Payne, dont je me sers peu, sauf pour les titres, parce qu’il ternit beaucoup les couleurs plutôt que de simplement les foncer.
Le carnet/le papier
J’hésite alors encore entre feuilles volantes et carnet (mais quel format et quel papier? et puis j’en ai plein à utiliser, je ne vais pas en acheter un de plus!)
Ce qui est sûr, c’est que ce papier aquarelle teinté beige (Hahnemühler), même s’il est très beau, n’est pas terrible avec l’aquarelle : je n’ai pas trouvé le blanc suffisamment opaque qui donne sa lumière à l’aquarelle traditionnelle ; un papier beige, oui, mais pour des techniques traditionnelles type pierre noire+blanc, sanguine+blanc ou les 3 ensemble, donc un papier bouffant plutôt qu’un papier aquarelle.
Test concluant :
Vraiment, c’est indispensable de tester son matériel avant de partir : ce qui fonctionne ou pas, ce qui ne va pas ensemble (on élimine, la valise sera plus légère); on fait un nuancier (je ne l’avais pas encore fait le jour de la sortie, et cela m’a bien manqué!) ; c’est plus confortable de faire les erreurs AVANT que de devoir faire tout un voyage “avec” ou “sans”, mais évitons le matériel inadapté.
NB : j’ai trouvé une version télescopique de mon trépied Décathlon au Vieux Campeur, mais
C’est un mécanisme fragile et sensible au sable et à la poussière, donc méfiance, prudence.
Il est trèèès inconfortable dès les premières minutes, donc je ne me vois absolument pas y rester une demi-heure, encore moins 1h devant un paysage.
Tous les trépieds semblent mieux s’adapter aux sols inégaux, mais ils sont intrinsèquement sources de chute… ma maladresse en voyage peut décupler, donc encore une fois, méfiance, prudence.