Comparatif Oléron 2024 // Oléron 2025

Je compare pour toi mes deux carnets à un an d’écart. Mes réussites et les éléments que je souhaite améliorer. Bonus en fin d'article.

Aquarelle directe (bien que je voie une ligne de perspective qui semble au crayon). Tout est beau sur le chemin vers cette plage.

L’avantage de retourner au même endroit chaque année à la même saison, c’est que je peux comparer mes carnets.

Oléron 2024

Mon carnet de voyage du printemps 2024 est un petit carnet Hahnemühler au papier aquarelle beige format A6. Je voulais tester, mais je n’ai pas trouvé de solution satisfaisante pour les blancs. A ce moment de mon carnet, je cherchais encore, l’utilisation du stylo gel blanc n’était pas concluante. Le carnet est quand-même très petit : aucune fantaisie n’est possible dans la mise en page. Pendant mon stage au Maroc, Sylvie Ballester me fera remarquer que j’ai l’habitude de dessiner trop petit, elle a raison. C’est la raison de mon changement de format en 2025

Le hangar assez moderne ne penchait pas autant en vrai… Comme toujours, j’aime le mélange entre l’eau, le ciel et la végétation et un peu de constructions. Les marais sont un sujet privilégié pour cela. A droite, on voit le posca blanc qui tranche un peu beaucoup sur la mer, mais ce papier beige est bien adapté au sujet “plage”.

Mise en page bancale. Perspective réellement vue depuis une fenêtre à l’étage. La végétation à droite est réussie, j’aime la fusion des couleurs chaudes sur le beige et dans le vert qui donne du mystère, de la poésie. La mer est assez moche. J’aime bien par contre le mélange des outils blancs (gel et posca). La couleur de l’océan était plus lumineuse ce jour-là, mais le beige du papier la ternit.

Peut-être dois-je ajouter un lettrage ou du texte dans l’espace vide.

Un petit musée très bien fait au premier étage du phare, un collage et quelques plumes ramassées sur place. Ajouter des éléments “réels” donne souvent un cachet d’authenticité au carnet, mais je ne prévois pas toujours la place pour cela, donc c’est souvent maladroit. Je devrais m’exercer davantage aux collages comme exercice de composition et comme exercice de couleur.

Dessin au feutre indélébile (sans doute Derwent) puis mise en couleur à l’aquarelle. Aujourd’hui, je trouve les couleurs très flashy, un peu trop chaudes, mais il me semble bien que la terre était assez rouge. Je testais également la palette “Maroc” avec les couleurs recommandées par Sylvie Ballester (je n’avais donc pas mon rouge indien qui aurait parfaitement convenu, et pas encore suffisamment testé pour apprécier un rose doré que j’utilise à la place désormais).

Oléron 2025:

En écrivant cet article, je m’aperçois que je n’ai pas changé ma palette depuis le Maroc : je n’ai pas remis mes couleurs habituelles (pourtant, qu’est-ce que mes bleus habituels me manquent!) Mais pourquoi donc me torturer ainsi?

Le carnet est un Boesner aquarelle 240g/m2 A4 à l’italienne. Sur le conseil de Sylvie Ballester (je dessinais trop petit), j’ai pris plus grand. Le papier n’aime pas trop les passages successifs du pinceau à réservoir, les fusions ne sont pas mal et il ne gondole pas trop. L’inconvénient est la largeur ouvert : il est encombrant, bascule, nécessite une pince en plus de l’élastique qui tient la page ouverte ; et la reliure souffre beaucoup de l’ouverture. L’ouverture n’est pas assez stable du fait de la taille. Mais j’adore les panoramiques (aussi bien verticaux¹ qu’horizontaux). La couverture rigide est top.

Top du chic, le revêtement du carnet est assorti à mon sac à main d’hiver…

Le lien entre la page de gauche : “musiciens” et Oléron se fait par les rectangles de rose fushia

Sur cette première page, au départ, je comptais dessiner un panoramique horizontal dans le rectangle rose. Cependant, il était un peu petit. Le kraft collé dans le coin inférieur appelait plutôt un prolongement vertical. Pour un phare, c’est peut-être un peu redondant. Mais va pour le vertical dans le prolongement du collage et l’horizon dans le sens de la tache.

Comme le kraft, le motif bleu (papier cadeau) a été rajouté juste avant de partir sur plusieurs pages pour le fil bleu “Oléron” (j’aurais plutôt pensé à un vert assez soutenu ou foncé si je n’avais eu ce magnifique papier).

Le bleu servira de lien entre les pages : c’est pour cela que j’ai choisi des feutres bleus pour la Villa Lebon à Saint Denis.

Les dessins en bleu font l’unité de la page, avec deux ou trois exceptions pour casser l’ennui. Les médaillons colorés ont été faits à l‘avance, bien avant de savoir que ça “tomberait” sur Oléron.

Détail : un dessin encadré par les dents des timbres auto-collants. Merci La Poste.

Celui-ci a été dessiné d’après photo comme le puits et Fort-Boyard (avec comme un “petit” air de l’Arena de Floirac). Je trouvais le carnet trop impersonnel, donc j’ai décidé de me focaliser sur la végétation et les oiseaux pour animer un peu ces pages.

A gauche, un super lieu pour dessiner, très calme en ce dimanche matin de grandes marées. Le rappel par l’encadrement des timbres, merci La Poste bis. Et retour au trombone, puisque c’était la raison de notre présence sur l’île. Le kraft froissé façon sable, toujours.

Bilan : Conseils à moi-même

• faire des exercices de collage-composition plus souvent

• faire des exercices de collage “harmonie des couleurs” plus souvent

• exercice : trouver à l’aquarelle, aux crayons de couleur la teinte la plus proche de celle d’une photo, d’un échantillon.

• Coller, oser déchirer les éléments récoltés ; en récolter davantage et les coller aussitôt pour mieux les intégrer à la page.

Si tu es intéressé(e) par ces exercices, réponds à ce mail ou dis-moi en commentaire ce qui te serait utile.

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A bientôt dans A Dos de pinceaux

Malivoyage

Bonus : un pense-bête pour apporter de la variété dans ton carnet.

1. Est-ce encore un panoramique s’il est vertical? Des idées pour lui trouver un nom?