Carnet de voyage : dessiner seul ou en groupe? 6/10
Dessiner sur le motif, c’est mieux seul ou en groupe?
La pratique artistique picturale est souvent associée à juste titre à une certaine solitude. La pratique en groupe permet un certain confort. Quelles sont les limites de ces deux pratiques du carnet de voyage?
Dessiner sur le motif seul :
Les Avantages :
On est plus discret
On peut peindre n’importe où, n’importe quoi, aussi longtemps qu’on veut.
On supporte l’inconfort d’une position, d’une situation parce qu’on l’a choisie et qu’on ne l’impose à personne (ou l’inverse).
Les contacts sont facilités : les gens vous abordent plus simplement, les échanges sont vraiment très chouettes. Sauf si vous n’aimez pas discuter ou si le faire ne dessinant vous est impossible. (J’ai déjà donné une astuce que je ne pratique pas : celle du casque audio bien visible, même éteint, qui décourage les bavards).
Les Inconvénients :
La sécurité, personnellement, je fais confiance à mon instinct : si un endroit me paraît susceptible d’être “habité” par des pick-pockets par exemple, j’évite ou j’arrime mes affaires à ma jambe. Sinon je prends rapidement une photo et je m’éloigne.
Le choix du lieu où on s’installe est fondamental, notamment pour laisser le passage aux piétons, l’accès aux commerces et éviter les véhicules.
Le manque de motivation peut te faire renoncer à partir de chez toi ou abréger ta séance.
Une autre vision ici
Dessiner in situ avec un groupe de carnettistes :
Les Avantages
On a pris rendez-vous, donc on ne se défile pas.
On a parfois de l’aide ou des conseils.
On se fait des amis qui ont le même centre d’intérêt, hors n’importe quel autre critère. J’apprécie notamment la variété des âges, des profils, des niveaux chez les Croqueurs bordelais.
Les contacts sont plus fréquents : les gens sont surpris de voir un groupe, ils demandent souvent dans quel cadre on fait cette activité.
La solidarité si on a oublié quelque chose : j’avais oublié mon carnet, j’ai fait demi-tour ; les filles m’ont dit "on t’aurait prêté des feuilles”.
Les Inconvénients
Les remarques non-sollicitées au sein du groupe, les regards qu’on peut trouver inquisiteurs, surtout quand on manque de confiance en soi.
Parfois on ne peut pas s’installer où on veut, la meilleure place est prise…
Difficile de trouver des créneaux communs : J’ai connu un groupe pas très sympa à qui je reprochais de faire leur sortie en semaine aux heures de bureaux, on m’a gentiment répondu "avec un sourire narquois “Tout le monde ne peut pas être retraité” et me disant bien que ce n’était pas pour les gens comme moi. Bon, je n’ai pas intégré ce groupe et cessé de leur faire de la publicité.
Trouver des groupes de carnet de voyage ou carnet de croquis :
Les USK de ta ville ou ta région (ils ne sont pas tous dans les grandes villes), et ils sont souvent sur Facebook.
Sur le site officiel des USK, tu peux trouver un “chapitre” (on dirait des moines), proche de chez toi. Et participer à un sketchcrawl pour voir. Paris, Toulouse, Nantes et Lorient par exemple ont des groupes très structurés. Celui de Bordeaux est tout petit et peu actif.
Sur les plateformes, cherche les mots clés #croqueurs”, #urbansketchers”, #ruralsketchers #ta ville; fais une annonce sur ton groupe local, une petite annonce chez le boulanger, le magasin de couleurs ou au forum des associations.
Crée ton groupe : invite sur Signal deux, puis trois copines croqueuses, organisez-vous une sortie chaque fois que c’est possible, intégrez les gens qui sont intéressés. Il faut accepter de n’être que deux ou trois au début.
Je me souviens de mes premières propositions sur le groupe des Croqueurs Bordelais : on n’était que deux ou trois, parfois pas en même temps (en relais) aux sorties que j’ai proposées. Mais j’ai déjà fait de belles rencontres : Léa, Katy-Anna, Marine, Laurence, Géraldine, Alina.
J’apprécie aussi la variété des profils : des actifs, des retraités, des danseurs, des musiciens, des urbains, des ruraux. Les propositions sont plus variées en sujets et en horaires (souvent des after-work à 118h l’hiver, par exemple)J’ai eu très peu de succès quand j’ai commencé à proposer de dessiner pendant les auditions ou les événements gratuits du conservatoire, mais on me réclame de continuer à proposer ces sorties.
On a aussi des gens qui sont à une cinquantaine de kilomètres, ou bien d’un département voisin : chaque fois qu’ils regrettent de ne pas pouvoir participer à cause de la distance, je leur conseille de dire d’où ils sont et que les gens qui sont proches se manifestent, et qu’ils n’hésitent pas à proposer des sorties dans leur joli coin ; et ça marche! Les Blayais se retrouvent maintenant assez souvent et ont créé un petit groupe local.
J’ai toujours été dans l’esprit “si ce que tu cherches n’existe pas, crée-le”.
Si tu es proche de Bordeaux et que tu veux entrer dans le groupe des Croqueurs, contacte-moi sur la messagerie, je serai ravie de t’introduire dans notre confrérie.
Thanks for sharing g
Très inspirant ! Je n'ai jamais tenté l'expérience en groupe (alors qu'il y a un groupe sur Clermont-Ferrand) je pense que c'est que je me sens pas forcément à la hauteur... Eh oui, c'est bête ! Il faudrait que je saute le pas, tu m'as donné envie ! Merci 😊