Nouvelle palette : les étapes indispensables pour la dompter.
Quand on compose une nouvelle palette, il est indispensable de l’apprivoiser : voici une série de tests pour ce faire.
Cela peut paraître fastidieux et scolaire de faire des nuanciers. Vous pouvez penser la même chose des gammes pour les musiciens, pourtant, quand ils découvrent un nouvel instrument ou un nouveau réglage, c’est par les gammes qu’ils commencent. Nous aussi!
Le nuancier de couleurs pures
Comme vous le voyez, j’ai eu des déboires avec le ruban de masquage, il y a de petites déchirures.
On peint des bandes uniformes de couleur pure, qu’on laisse sécher, puis dans l’autre sens, on réitère la même opération : le mélange optique des deux couleurs se fait par superposition.
Cela m’a amenée à tester plutôt certains verts et certains gris qui me paraissaient plus intéressants. Et à éliminer ceux que j’utilise déjà.
Les verts
Je traite le vert de vessie de ma palette soit comme un jaune, soit comme un bleu.
J’utilise les orangés et les terres comme des jaunes ou des rouges pour rompre mes verts (=les rendre un peu moins flashy, moins « épinard »).
Les gris
Les gris colorés sont fondamentaux pour apporter de la nuance à une aquarelle (ou n’importe quelle technique colorée, d’ailleurs).
Un nuancier par valeurs (en option)
On peut faire un nuancier qui ordonne les couleurs de la plus claire à la plus foncée indépendamment de la nuance. Cela permet de poser directement les valeurs sur un croquis, mais cela demande également un rangement spécifique dans la boîte.
Pour ma part, un des critères de rangement dans ma boîte (imparfaitement respecté, car conflit avec des couleurs extrêmement fortes qui risquaient de salir mes couleurs claires) était de pouvoir prendre sur une brosse plate/spalter 2 à 3 nuances d’une même couleur comme déjà vu avec Sylvie Ballester à Clermont-Ferrand.
Un nuancier par température (facultatif)
On peut aussi faire un nuancier de couleurs chaudes séparé d’un autre de couleurs froides. Cette option me fait de l’œil depuis un moment, je la tenterai un jour.
Peut-être plutôt pour un tableau.
Mes observations
Après avoir testé ces différents mélanges par différentes techniques, j’avais une idée claire des mélanges possibles et que je souhaite utiliser en voyage. Les gris à base de violets sont beaux, je dois me méfier des verts à partir du bleu intense (qui porte bien son nom), les verts rompus avec l’orangé sont intéressants : tous ces mélanges me semblent utilisables.
On verra au Maroc.