Le Bassin des Lumières : les Maîtres hollandais, de Vermeer à Van Gogh
Ce que j’en ai retiré
Des peintres qui m’inspirent depuis longtemps :
Je suis tombée en amour avec la peinture hollandaise en 1988 lors d’un voyage dans les villes de la Hanse, offert par mes grands-parents pour mon Brevet des Collèges.
J’ai aimé leurs cieux qui mangent toute la toile, ne laissant qu’une mince bande colorée en guise de paysage, quelques moulins pour la verticalité, quelques arbres ou mats de bateaux pour la composition.
J’avais aimé la douceur de la lumière, l’ordonnancement des façades, la discrétion des couleurs. Rien à voir avec les contrastes et les éclats du soleil du sud de l’Europe.
La visite à la base sous-marine, le bassin des Lumières.
J’avais oublié que la peinture hollandaise, c’était aussi des scènes de genres, pleines de détails et de couleurs, des marines tempétueuses et des batailles navales, une étude précise de la société hollandaise, sereine et riche, les natures mortes et des peintures de fleurs, des scènes champêtres et de la vie villageoise. J’ai retrouvé avec bonheur La Ronde de nuit et les autoportraits de Rembrandt, qui m’avaient tant impressionnée.
Certaines animations un peu littérales m’ont déçue par la redondance avec les œuvres (les coups de canons, la danse…). La partie avec les fleurs avait sa place dans le rythme, mais n’était pas passionnante. Dans l’ensemble, la mise en espace était bien adaptée aux différents points de vue dans la base sous-marine.
Moins fan de la partie sur Van Gogh, notamment le final, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à revoir les nocturnes et je pense les étudier de près à mon retour de voyage et les détails visibles dans la citerne permettaient une immersion plongeante dans les tableaux.
La vraie réussite, ce sont la musique et la synchronisation (un peu redondante parfois aussi : La musique annonce sans surprise chaque thème), le plaisir d’associer une œuvre musicale à une œuvre picturale ne se dément pas.
On peut regretter que le public qui passe devant les panneaux explicatifs de la galerie ne soit pas plus respectueux des lecteurs ; c’est une partie toujours aussi mal organisée (le problème est récurrent à chaque exposition, sans doute en raison de la configuration des lieux).
Le programme court : Mondrian, l’architecte des couleurs
Le programme court sur Mondrian est une rétrospective éclairante de son œuvre, avec les musiques appropriées. Nul ne pourra dire que Mondrian a « inventé l’abstraction » (en concurrence avec Kandinsky ) parce qu’il ne savait pas peindre ou dessiner. Ses œuvres figuratives sont très expressives.
La création contemporaine Kaze, Tales of the wind (de Niels Prayer).
Visible dans le cube, c’est un haïku visuel d’une douceur et d’un dynamisme très poétiques. Une jolie découverte, un beau vol.
Bref, c’était un bon moment qui m’a donné envie de feuilleter à nouveau quelques livres sur ces peintres que j’avais un peu oubliés.
Et vous, avez-vous fait cette visite ? Qu’en avez-vous pensé?