Graver mon sceau
Participer à une démonstration d’arts martiaux dans un festival Animasia et se retrouver à graver son prénom. Emporter un peu de culture asiatique avec soi. Merci la vie…
Un samedi matin d’octobre, comme chaque année, direction le parc des expositions de Bordeaux, porte H pour la démonstration d’aïkido de mon club. Contente de voir les copains, il fait chaud dans les kimonos, on a bien transpiré, on a invité les spectateurs à essayer. Un chouette moment.
Retour à la vie normale, on range les keikogis et avec Monsieur l’Amoureux, nous déambulons dans les allées. Au détour d’une magnifique tenture de velours noir ornée de fleurs de cerisier, nous discutons avec l’artiste Isabelle Jeudy de l’atelier du duvet.
Des ateliers d’initiation seront proposés un peu plus tard : calligraphie japonaise de son prénom, gravure de son sceau, peinture de fleurs de cerisier. Après réflexion, nous nous inscrivons à la gravure du sceau.
Petite présentation des sceaux japonais à la fin de l’article.
J’ai utilisé :
Des feuilles de papier machine
Un pinceau et de l’encre de Chine
Un stylo-bille
Une gomme plastique /gomme à graver japonaise
Un scalpel
De la colle à papier
De la colle à bois
Du carton
Une chute de papier
Un tampon-encreur
Le matériel est très simple et peu coûteux ni encombrant.
Mon prénom calligraphié et… inversé
Tout d’abord, Isabelle calligraphie notre prénom sur du papier machine. Au besoin, elle simplifie.

Au dos de la feuille, il s’agit pour moi de contourner le trait de pinceau pour détourer au stylo-bille le modèle.
Je m’entraîne :
Ensuite, sur une feuille blanche, avec la gomme comme gabarit et quelques repères, on tente de reproduire ce tracé. Il faudra évider la gomme à l’intérieur du trait, ce qui correspond au trait d’encre.

On répète autant de fois que nécessaire pour obtenir un tracé juste et lisible.
Je reproduis le dessin sur la gomme :
Au stylo-bille, je reproduis le plus justement possible mon prénom inversé.
Je grave :
A l’aide du scalpel, la main bien fixée à la table, je tourne la gomme pour suivre mon tracé. Ma coupe est à 30 degrés de la surface vers l’intérieur du trait.
L’instant de vérité :
Je teste avec de l’encre rouge sur mon papier machine. Ça marche!
Je termine le montage du sceau :
Avec une chute de papier japonais, on habille un morceau de carton de la même surface que le rectangle de gomme. Puis, avec de la colle à bois, on fixe le carton au dos de la gomme gravée, cela permettra une meilleure répartition de la force lors de l’application du sceau.
Tadam! C’est terminé.
Conseils :
A conserver à l’abri du soleil, de la chaleur et de l’humidité.
On peut utiliser toute sorte de tampon-encreur.
Si tu as des questions, n’hésite pas.
Le sceau japonais :
Son origine est chinoise mais s’est répandue au Japon après la création d’un système d’authentification.
Il est personnel et enregistré auprès des autorités depuis le début de l’ère Meiji. Il vaut authentification d’un document soit l’équivalent de la signature.
Le hanko désigne l’objet alors que l’inkan désigne l’empreinte visible après apposition.
Généralement rond ou ovale, l’hanko est d’abord appliqué sur un encreur appelé shuniku (fait d’une pâte de pigment rouge ou à l’origine de cinabre) puis est ensuite apposé sur le document.
Les artistes l’utilisent également pour signer leurs œuvres, et il n’est pas rare qu’un acheteur appose le sien à côté.
La gravure de sceaux est une activité proposée au Japon très tôt, dès l’apprentissage de l’écriture.
Merci beaucoup